Ces lignes ondulées dévorées par la brume
abritent mille prés, presque autant de collines
et laissent deviner d’immenses champs d’agrumes
aux racines ancrées dans leurs ocres câlines.
Se levant après moi, le soleil m’interrompt.
Mais je m’étais promis encore deux quatrains…
De l’étoile sans nuit je refuse l’affront :
mes vers suivront la voie féérique du train.
Les champs illuminés par le céleste feu
laissent place bientôt aux scintillantes mers.
Rejoignant l’azurée, ses frisonnants cheveux
irriguent de leurs eaux l’or des citrons amers.
A.H.