Rameau tombé

Calomnié le fertile labour des aïeux
où te fit voir le jour mon grand-père avant qu’il
ne soit iniquement condamné à l’exil
n’acceptera jamais olivier mes adieux.

Peu importe comment l’humain vain m’en éloigne,
les décrets qu’il émet afin de dépecer
ma terre, ma lignée dans les limbes passées
se verront déchirés avec la même poigne.

M’importe encore moins qu’à l’autre bout des mers,
quelque bourgeois hautain, startupeur sans attache
découvre avec stupeur mes écrits puis se fâche.

Pantouflard belliqueux excitant mes geôliers
puis louant mon bourreau, mieux me vaut mon enfer
que la graisse servile imbibant ton collier.

A.H.